C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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     AMOUR1          AMOUR2     
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(L)'Amour ne va jamais sans crainte : Dieu immortel, regent gubernateur (...) Or est ainsi que j'ay mon esperance En toy, et t'ayme d'amour sans quelque faincte, Et si te crains, car en dit en substance Que vraye amour ne va jamais sans craincte. (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 1). Crainte de Dieu qui n'est pas sans amour : Aussy amour ne peult estre sans crainte ; Parons nous en et de nuyt et de jour, C'est le dongon, le chasteau et le tour Pour preserver les coeurs de male actainte. (LA MARCHE, Triumphe dames K.-B., p.1488, 71).

Rem. Morawski 86 : Amour ne fut onc sans crainte ; Hassell 37, A114. Cf. au contraire Jean IV, 18 : Il n'y a pas de crainte dans l'amour ; au contraire, le parfait amour bannit la crainte, car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas consommé en amour.

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     BAISER1          BAISER2     
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Tel baise qui trahit : Vous vous souffrez par eulz baiser Et touchier qui n'est pas licite, Car s'ilz se vouloient appaiser, De rechief vostre amour les cite. Pour ce, ma seur, je vous recite Le faulx baiser que Judas fist. Il est raison que je m'acquitte : Souvent tel baise qui traÿst. (VAILLANT, Oeuvres D., c.1445-1470, 143). Quel trayson de femme coye [Judith] ! Ha,fausse lisse, qu'as tu faict ? [Elle vient de tuer Holopherne] (...) Quant je regarde ce forfaict, D'amour de femme quel prouffit ? J'aperçoy en ce lieu, de faict, Que telle baise qui trahist. (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 348).

Rem. Hassell 47, B3 ; DI STEF. 54b, baiser.

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     CHANCE     
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Toujours ne court pas une chance. "Ce n'est pas toujours le même sort (favorable ou défavorable) qui a cours" : En jeunesse chault et boullant On est souvent soubz ces saulx vers Avecques s'amie boullant pour ce qu'on est en ses saulx vers ; Et en viellesse le revers On treuve alors, dont est meschance : Toudis ne court point une chance. (TAILLEV., Passe temps D., c.1440, 150). LUDIN. Sadoch, mon amy, prens bon cueur ; Tousjours ne court pas une chance. SADOCH. Et voire, mais j'ay desplaisance Que nous sommes en servitude Et que le roy nous est si rude, Veu que nous n'avons riens meffaict. (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 61).

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     CONSEIL     
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De bon conseil vient bonne conséquence : De bon conseil vient bonne consequence : De femme croire, c'est follye de s'en plaindre. Holofernès femme l'a faict estaindre Par son engin et grans conduites seures. Droicture aymer, et Dieu et honte craindre, Faict aux bons cueurs trouver telz avantures. (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 353).

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     COURROUX     
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Après courroux il vient grande joie : LE MESSAGIER (à Job). Ha, seigneur, nostre cueur hadère A vous servir d'un bon voulloir. Mettez la perte a nonchalloir : Après courroux il vient grant joye. (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 20).

Rem. Morawski 107 : Aprés courrous boit len et 501 : De grant courroux grant amitié ; Hassell 85, C330.

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     DOULEUR     
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(D'oiseaux, de chiens, d'armes et d'amours), pour un plaisir/une joie, cent/ mille douleurs (cf. R. M. Bidler, M. fr. 33, 1993, 180) ; en armes et amour, pour une joie mille douleurs... : Pour ce je vous diray le dit D'un proverbe, qui ainsi dit : De chiens, d'oyseaulx, d'armes, d'amours, Pour une joye cent doulours (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 386). D'armez, de chace et d'amours, pour une joye, cent doulours. (THOM. SALUCES, Chev. errant W., 1394, 1059). ...il y a en amours communement plus de mal que de bien et de deul que de joye, sy come dit Ovides ; et ce pretend aussi le proverbe qui dit que En armez et amours, Contre une joye a mil doulours. (...) la joye d'amours et le delit, qui sont corporel, sont toutes choses vaines et choses transitoires, ou nul hons raisonables ne se doit arrester, car en telx n'a point de felicité vraie (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 628). Puis que les loyaulx ont tousjours Pour une joye cent doullours, Ce que les desloyaulx n'ont mye, Je dy moy que c'est grant follie De servir loyaulment Amours. (Au grey d'amours F.-H., c.1400-1500, 256). ...je vous pry, treschieres et tres amees suers, que vous ayez bon cuer et devot non challoir fes folles plaisances de ce monde qui ont plus de meschiefs que de jpye, et comme on seult dire : pour ung plaisir quatre douleurs. (GERS., 1406, Oeuvres complètes G., 420). Veu que je suis Cellui qui a moy mesmes nuys Par mon mal eur ; n'oncques depuis Mon enfance n'eu fors ennuis, Et en amours Courte joie et longues doulours. (CHART., L. Dames, 1416, 207). TURELUTUTU. Gemissons sa noble figure [[d'Holopherne]], Dont nous avions si grant secours. GRANCHE. D'amours, c'est régle de droiture ; Pour une joye cent doulours. (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 350). Or ont ces folz amans le bont Et les dames prins la vollee. C'est le droit loier qu'amans ont, Toute foy y est vïollee. Quelque doulx baisier n'acollee, De chiens, d'oiseaulx, d'armes, d'amours, C'est pure verté devollee, Pour une joye cent doulours. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 63). Puis [Amour] me pourvut mieux quë Hector De dame ou je prins loyal soing ; Mais il m'est fally au besoing, Envers moy s'est tres mal prouvés (...). De chiens, d'oiseaux, d'armes, d'amours, De behours, de joustes et vaultes Faut il payer les malletautes ; Pour ung plaisir mille dolours, Aprés les chantz viennent les plours Et risees du bout du dent. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 578).

Rem. Hassell 202, P193 ; DI STEF.166c, chien.

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     EMPRUNTER     
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Qui emprunte doit rendre : [C'est Job qui parle] Je le mercye [Dieu] de bon cueur. A son vueil suis habandonné : Il m'avoit de son bien donné, Et, puis qu'il luy plaist le reprendre, Faut il que j'en soye estonné ? Qui emprunte en la fin fault rendre (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 18).

Rem. Morawski 2087 : Qui plus empruntera plus paiera ; Hassell 102, E27 ; DI STEF. 291c, emprunter.

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     FIANCE     
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A grande fiance grande faillance. "La grande foi, la grande confiance qu'on a en qqn peut être source de grande déception" : JOB. ...et vous qui estes mes amys, Me monstrez vostre grant fureur, Comme a faict Dieu le createur, En qui j'ay du tout ma fiance. BALDAAC. A grant fiance grant faillance. Tu vois qu'il ne tient de toy compte (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 43).

Rem. Morawski 503 : De grant fiance grant faillance.

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     GARDRE     
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Qui bien se garde, bien se trouve. "Qui fait attention à soi y trouve son avantage" : ...lors par grant amisté Lor fu nonciet et rapporté, En disant : "Lupalois cent mille Viennent pour tuer Marc et Mile, Sy prenés de vous bonne garde : Bien se troeve qui bien se garde." (Pastor. B., c.1422-1425, 134). Ha, fortune par trop perverse ! Qui bien se garde, bien se treuve (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 349). Qui bien se garde, bien se retrouve. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 198). Chascun en bon estat se mette, En attendant sa dure espreuve : Qui bien se garde, bien se treuve. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 76). [Autre ex. p.165] LE MOUTON. Convoitise faulse et perverse D'aultruy gouster bien terrïen M'a faict avoir ceste traverse Dont je suis chut a la reverse Par malegarde, qui l'approeuve. LE LOUP. Qui bien se garde bien se troeuve (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 666).

Rem. Morawski 2127 : Ki se garde il se retreuve ; Hassell 126-127, G14 ; DI STEF. 396c, garder.

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     GUERRE     
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Où est guerre justice est morte : AMINADAS. Ou est guerre justice est morte. ACHIOR. Guerre tout destruit nettement, Car sans pitié droiture avorte (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 263).

Rem. DI STEF. 418c, guerre.

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     HÂTER     
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On peut trop perdre par se hâter : Selonc le tamps se couvient ordener Et mettre en li raison, sens et mesure, Car on puet trop perdre par soi haster. (FROISS., Ball. B., c.1362-1377, 27). JOAB. Pour ceste nuyt demourer fault, C'est meilleur. URYE. Qui trop se haste, Souvent pert son bruit et se gaste, Quant les batailles sont cruelles. (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 171).

Rem. Morawski 2370 : Tel se cuide avancier qui reüle ; Hassell 133, H18.

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     JOIE     
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De courte joie grand méchef : LE MAISTRE DE L'ARTILLERIE (d'Holopherne) Evidamment icy se preuve Courage de femme prefix. Seulement pas l'avoir occis, Mais avoir emporté le chef, Encor de mouvement rassis ! De courte joye grant meschef. (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 350).

Rem. DI STEF. 454a, joie.

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     MONTER     
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Quand l'un descend l'autre monte : La n'est merveilles qu'on ne voye: On y voit, par estrange voye, Les uns monter, autres descendre, Et, souvent, cil qui est le mendre Du troppel au plus hault seoir (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 149). THOBYE. Enfin de tout fault rendre compte, Car quant l'un descent, l'autre monte : Dieu congnoit bien ce qu'il nous fault. (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 99). [Le loup qui descend dans le puits, au renard] "Mon compere, vous vous en allés !" -"Il est vray", dit le regnard, "car ainsi est il du monde, car, quant l'ung descend, l'autre monte" Et, ainsi, le regnard s'en alla et laissa le loup dedans le puis. (MACHO, Esope R., c.1480, 244).

Rem. Morawski 626 : Einsi est de ce monde : quant l'ung descent et l'autre monte.

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     NÉCESSITÉ     
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Nécessité n'a point de loi : ...neccessité n'a point de loy. (VIGNAY, Théod. Paléol. K., c.1333-1350, 52). Le povre homme vit en misére Et a desoendu tout le sien ; Conclusion, il n'a plus rien. Par quoy, vers vous m'a envoyé A celle fin qu'il soit payé De l'argent que vous luy devez. Payer le fault, car, vous sçavez, Necessité n'a point de loy. (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 127). Le belle vigne a terre mise Requiert les branches des ormeaux, Afin de monter a sa guise Et porter ses tendres rameaux ; Pareillement, povres hommeaux Qierent le riche auprés de soy, Necessité n'a point de loy. (Paraboles Maistre Alain H., 1493, 63).

Rem. Morawski 237 : Besoin ne garde loi ; Hassell 175, N10.

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     NU     
Tout homme vient de terre nu, puis s'en va tel qu'il est venu : Je suis né et issu tout nu Du ventre de ma mère, et si Je congnois bien qu'il est ainsi Que tout nu y retourneray (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450,). Tout homme vient de terre nu, Puis s'en va tel qu'il est venu. Povre vient, povre s'en despart. De cecy dit Job, pour sa part : "Je vins du ventre nu sur terre ; Nu m'y fault retourner grant erre." (ALECIS, Passe temps P.P., 1480, 120).
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     TENDEUR     
Tendeur se prend bien à ses rets : LE MARECHAL. Monstre de beau semblant inique [Holopherne], Fiction faulce et desloyalle, D'avoir un chef si magnifique [Holopherne] Occiz soubz equité loyalle ! ha ! face fardée, orde et sale, Cil qui ha les terriens roys Succumbez, rendz la face palle : Tendeur se prent bien a sa rais. (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 349). Je recognus a grans merveilles Wervic, le conte dont on chante, Qui, par sa folie meschante, Logoit guerre entre les deux roix : Tendeur se prent bien a sa roix. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 70).

Rem. Hassell 221, R91 ; DI STEF. 828b, tendeur.

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     VANTEUR     
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De vanteur petit faiseur : Qui trop emprent Souvente fois il se repent ; Mais de venteur petit faiseur. (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 338). Sire, dist elle, point ne vous tendray pour excusé tant que voz parolles avront samblance de verité, car chevaliers vanteurs sont voulentiers de petit fait. (Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 735).

Rem. Hassell 243, V14 ; DI STEF. 866b, vanteur.

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